Rapports Est-Ouest au seuil du nouveau siècle |
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Traduction par Daniel Kmiécik
Depuis longtemps, les relations entre la Russie, grande puissance eurasiatique et la communauté dintérêts Nord-Atlantique nétaient plus aussi tendues que durant ces derniers mois. La guerre dextermination contre les Tchétchènes et la situation politique confuse suite au départ de Eltsine, expliquent mieux la portée des décisions actuelles pour lavenir de cette ancienne et nouvelle ligne de séparation entre lEst et lOuest.
Environ dix ans après la chute du rideau de fer, au commencement
dun nouveau millénaire, les relations entre les hémisphères oriental
et occidental de la planète ont atteint un nouveau point bas.
Les Européens navaient pas encore reconnu depuis longtemps comme
un défi lancé à leurs forces de conscience cette déchirure mentale
entre les deux anciennes cultures grecque et latine de lEurope
civilisée. Conformément à cela, on ne pouvait pas non plus y remédier.
Cette déchirure sélargit même de nouveau à présent pour former
une fosse séparant deux civilisations, quon pourrait désigner
par la "fosse de Samuel Huntington" pour donner un sens à ces forces politiques et économiques qui
senrichissent de lexistence dun partage mental de lEurope
et du profond sommeil des Européens. La ligne de démarcation culturelle
entre lEst et lOuest, qui existe depuis lépoque de lEmpire
Romain, persistera encore durant pas mal de temps. Les deux guerres
de lannée 1999, aux frontières sud-est du continent européen
dans les Balkans et dans le Nord du Caucase ont veillé et
prennent encore soin de maintenir une confrontation, renouvelée
et claire, en particulier dans lattitude de conscience entre
les deux Romes du 20ème siècle, entre la Rome occidentale, Washington
D.C. et la Rome orientale, Moscou. Transposée dans la réalité, cette image se révèle dans la destruction actuelle dune des plus anciennes voies de civilisation et déchanges: Le cours du Danube. Lensemble du trafic sur le Danube est bloqué depuis le début des bombardements de lOTAN en mars 1999 avec des conséquences catastrophiques pour les états riverains, de la Hongrie à la Bulgarie. Le blocus du Danube est le symptôme tragique de cette nouvelle blessure qui parcourt le corps de lEurope, par laquelle lEurope, en tant que formation spirituelle et culturelle pourrait seffondrer pour les deux générations à venir, aussi longtemps quil nexiste pas dhommes se proposant comme tâche de guérir cette blessure. Autrement, il se réaliserait ce que le baron Melchior von Grimm annonçait déjà à la Saint-Sylvestre 1790: "Deux empires (...) se partageront tous les avantages de lesprit, des sciences, des arts, des armes et de lindustrie entre eux: La Russie à lEst, et lAmérique qui vient de se libérer, à lOuest. Et nous, les autres peuples de lEurope, nous serons trop dégradés, trop humiliés pour que, par une tradition vague et stupide, savoir être autre chose que ce que nous avons été."(2)
Traditions transatlantiques Du point de vue occidental, ou transatlantique, il existe un intérêt fondamental à lapprofondissement des liens économiques et militaires entre lAmérique du Nord et lEurope (de lOuest), qui, au sens de lAgenda transatlantique, formulé à Munich en 1995, doivent inclure des intérêts culturels et politiques, un prochain jour qui nest plus très éloigné. Cet objectif commun a été soumis pour la première fois en 1917, à lopinion publique américaine, au moment où le jeune journaliste Walter Lippmann voulut motiver ses compatriotes à déclarer la guerre aux puissances alliées de lEurope centrale (lEmpire allemand et lAutriche-Hongrie). Au sujet de la naissance de cette nouvelle "communauté dintérêts occidentale-atlantique", Lippmann écrivait alors: "Sur les côtes de lOcéan Atlantique, est apparu un réseau dintérêts solidement contractés, qui réunit le monde occidental. La Grande-Bretagne, la France, lItalie, même lEspagne, la Belgique, la Hollande, les peuples scandinaves et la Pan-Amérique forment, dans leur ensemble, une communauté unique dans leurs besoins et leurs desseins les plus profonds. Ils partagent des intérêts communs autour de locéan qui les associe. Ils sont aujourdhui reliés dune manière beaucoup plus indissociable que la plupart des gens ladmettent actuellement. [...] En montrant que nous, [les USA] sommes désormais prêts à défendre dans un avenir proche le monde occidental, nous poserions la première pierre dune fédération" (3) Le but de la guerre est de forcer lAllemagne à revenir dans
cette Communauté atlantique, à laquelle elle appartient véritablement
autrement que ses voisins slaves. Du côté européen, il est nécessaire daccepter la nouvelle formation, que tente de réaliser lEurope --- que ce soit en fin de compte sous la forme dune fédération, confédération ou moins - comme partie dune autre structure plus lâche qui inclut lAmérique du Nord. Ce ne doit pas être du goût des Européens de vouloir former lEurope pour se séparer de lAmérique. Avec un peu de chance, la plupart des Européens ne veulent pas dune telle Europe. (4) Naturellement, ces liens étroits entre lEurope de lOuest et lAmérique du Nord sont une réalité, mais ils ne peuvent agir par la suite de manière féconde dans la structure mondiale quaussi longtemps que lEurope conserve son identité spirituelle autonome et nest pas entièrement absorbée par lhémisphère occidental; Cela dépend en tout premier lieu des Européens eux-mêmes, de remarquer ou non principalement la déchéance culturelle qui se produit actuellement et de posséder encore la force intérieure daspirer à un renouveau spirituel et culturel. Lissue est absolument incertaine. En tous cas, selon le dessein des Atlantistes, la formation atlantique peut se développer infiniment plus vigoureusement, sil existe vers lEst une démarcation culturelle bien définie cette fameuse frontière qui a été mise à profit par Rome pendant la contre-réforme à partir de réflexions identiques, afin de transformer lEurope en un bastion re-catholisé, antemurale christianitatis. Dès le début du 20ème siècle, les partisans de lidée atlantique tombaient déjà daccord sur le fait que ni lUnion Soviétique, ni une Russie libre ne pouvaient prendre part à cette formation. Au contraire il était important dengendrer et de maintenir une polarité entre les anglo-américains et le domaine des Slaves de lEst. Celle-ci devait fonctionner comme une loi naturelle dans lévolution de la civilisation de manière analogue aux deux pôle dun barreau aimanté. Dès 1900, le journal des États-Unis dAmérique The Outlook, exprimait un point de vue qui était répandu parmi les hommes détat anglophones de lépoque par exemple Théodore Roosevelt et Lord Salisbury --: Tout comme on a réglé le problème fondamental du passé entre les cultures anglo-saxonne et latine, la question fondamentale de lavenir se réglera entre les cultures anglo-saxonne et slave. (5) Cette constatation a été adaptée aux USA et reformulée par Churchill, lors dune conférence donnée en 1932: Les deux forces opposées de lavenir [...] sont les peuples anglophones et le communisme(6) Et le père de la géopolitique, Halford Mackinder, écrivait en 1904 sur la Russie tsariste, tandis quil voulait expliquer la confrontation entre la puissance maritime (le monde anglophone) et le continent-coeur (la Russie): La Russie est plus ou moins mise à lécart, inaccessible au commerce mondial. Il est impossible que la Russie fusionne avec lOuest. [...] La Russie remplace lempire mondial de Mongolie [...] Globalement considérée, elle occupe la position stratégique centrale, dont lAllemagne dispose en Europe. (7) Dans les milieux occidentaux, on a volontiers recours au fameux
Testament de Pierre le Grand, une falsification issue des guerres
napoléoniennes, pour proscrire à jamais la Russie du Tsar Pierre le Grand, avec sa dominance impérialiste anti-occidentale quasi inhérente
et la nécessité dannexion de ses voisins, qui lui est liée. Les
nationaux-socialistes pouvaient tout aussi bien utiliser le Testament
pour leur propagande, partant du fait quils tentaient de protéger
purement et simplement lOccident des hordes asiatiques(8),
comme le firent des hommes détats occidentaux vers la fin de
la seconde Guerre mondiale. Par exemple le président américain
Truman, pour lequel le Testament représentait un argument essentiel,
pour actionner la guerre froide, ou bien encore le conseiller
en sécurité Zbigniew Brzezinski. (9) "à savoir que dans le monde on ne peut atteindre quelque chose que si on met en place deux courants en opposition et si, à partir des grands courants dévolution connus dans lhistoire, on conserve la maîtrise sur les deux."(10) Jetant un regard sur les intérêts britanniques, un élève de Lord Alfred Milner, John Dove, de 1921 à 1934 éditeur de la revue influente sur les lobbies politiques The Round Table, habille cette vision dans des termes avisés: "On ne peut pas endiguer un courant. [...] Tout ce que nous pouvons faire, est de tenter den diriger le cours dans le meilleur canal possible" (11), à savoir dans celui qui contribue le plus efficacement à nos propres
intérêts. "rapprochement très vraisemblable à lavenir entre les Allemands et les Russes sur la base dune opposition contre les USA - un rapprochement qui ne repose pas sur des fondements idéologiques, mais sur une base pragmatique, politique et commerciale. En bref, le dessein dentourer lAllemagne, sur lEst, par un demi-cercle de nouveaux pays membres de lOTAN, sexplique [...] par [...] la tentative dexercer un contrôle de la politique de lAllemagne vers lEst." (17)
Guerres et identités Les guerres ne sont pas menées en outre que pour des raisons morales ou pour faire adopter le respect des Droits de lHomme en prétextant quon cherche à empêcher des "crimes contre lhumanité" (en les déclenchant à cette occasion comme lOTAN au Kosovo) ou à combattre le "terrorisme islamiste" (ne faisant que lentretenir, comme larmée fédérale russe en Tchétchénie), mais on les mène aussi, en mettant les choses au mieux, parce quelles activent certains intérêts géopolitiques et stratégiques et peuvent façonner lopinion publique de manière à ce que, dune façon ou dune autre, cette dernière les serve en plus. Cest là une idée ancienne, quoique cynique, que par exemple le jésuite et contre-réformateur Giovanni Botero exprimait déjà par une phrase tirée de son ouvrage Della ragione di stato (De la raison détat) en 1589: "Les entreprises militaires sont un moyen approprié pour occuper le peuple, car rien néveille autant son intérêt quune guerre dimportance." (18) Pour qui connaît Botero et son environnement, les parallèles avec la situation actuelle
ne seront que dautant plus évidents. Des journalistes instruits
de la trempe dHuntington ou de Brzezinski ont en tout cas une
longue lignée dancêtres illustres. "LOTAN [...] a besoin durgence dun ennemi conjoint, et il est insensé daffirmer que les Serbes pourraient assurer cette fonction. La Bosnie est perdue et cest aussi possiblement le cas de lOTAN. Seule un menace russe renouvelée peut la sauver [...]." (19) À sa manière, ce commentateur touche juste et tout officier fédéral
russe, issu de lancienne école soviétique, aurait volontiers
souscrit à cette déclaration en linterprétant en sens inverse.
Loligarchie fédérale russe corrompue a besoin durgence dun
ennemi, pour saffirmer au pouvoir et rien nest plus efficace
Sam Huntington serait même daccord avec cela (20) -- que dattiser danciennes
peurs et danciens préjugés -- dans le cas des Russes les antipathies
à lencontre des peuples du Caucase et la crainte de lIslam.
Considérées de lautre côté du miroir, les interventions de lOTAN
en Bosnie-Herzégovine et au Kosovo eurent comme objectif de placer
devant les yeux de lopinion publique occidentale de "manière
démonstrative et pratique" la nécessité drastique dune alliance
atlantique forte et renouvelée. Les deux guerres de Tchtéchénie
ont poursuivi un objectif analogue pour larmée fédérale russe,
et ils pérennisent la longue et sanglante tradition des guerres
caucasiennes qui furent menées pendant des décennies au 19ème
siècle par les Tsars en tenant compte de la situation de politique
intérieure. Les politiciens de la fédération de Russie se mettent
à jouer parfois à une sorte "darrangement tacite" avec lOuest,
qui consiste, par exemple, avec des bruits vraiment agressifs
de doctrine militaire, à établir des parallèles aux actions de
lOTAN dans les Balkans et à évaluer en même temps le comportement
de lOccident comme une menace potentielle sur la pérennité de
létat. (22) "Pourquoi un grand pays industrialisé comme lAmérique souhaiterait lavènement et entrerait en concurrence avec un autre grand rival? Les intérêts de lAmérique ne concorderaient-ils pas, sous ce rapport, avec le rythme pesant que la Russie soviétique envisageait pour elle-même?" (24) Depuis leffondrement financier de lannée dernière, il est bien évident que léconomie russe na en aucun cas repris le chemin de la guérison -- tout au contraire. Tandis quon doit consentir au fait que la responsabilité principale de cette situation est à rechercher du côté du président Eltsine, incapable de discernement, et de son gouvernement plus ou moins corrompu, la participation des USA, et du Fonds Monétaire International dans la misère nest pas totalement exclue, puisque la Russie se vit contrainte dapprouver les accords de Washington et de ce fait daccepter ladoption dun programme économique qui ne pouvait pas venir à bout de la situation dans le pays. En Occident, des voix se sont élevées dès le début pour dénoncer le manque daptitude de ce programme (En tout premier lieu à cause de structures adéquates inexistantes) et attirer lattention sur le danger de catastrophe sociale avec des conséquences imprévisibles, mais elles ont été ignorées. En outre, les USA en particulier, la Grande Bretagne et lAllemagne, et dans une moindre mesure les autres membres du G7, demandent à la Russie de poursuivre la politique économique amorcée alors quil est déjà évident quelle naura pas leffet espéré. (25) On a cultivé un ton faussement bienveillant et on a rendu les relations avec la Russie exclusivement dépendantes du personnage dEltsine, qui, entre temps agissait de plus en plus en étant dirigé de lextérieur. On a soutenu en outre des politiciens qui dans la population nétaient pas précisément populaires, pour ne pas dire autre chose. Tous les beaux discours des élites universitaires de lOuest se turent finalement le 17 août 1998, lorsque le pays subit le krach financier ce qui ne pouvait que renforcer un nombre croissant de Russes de la fédération dans leur opinion que lOccident sest donné pour but de détruire complètement leur pays. De ce fait la connaissance de soi a été étouffée dans loeuf en Russie; Toutes les forces émotionnelles furent mises sur le compte du rôle de victime innocente les parallèles avec la société allemande au sein de la République de Weimar ne sont hélas que bien trop manifestes. En fin de compte, derrière la guerre en Tchétchénie, qui na pas été tout particulièrement menée sous ce point de vue, se trouve la lutte géopolitique entre lEst et lOuest pour lavenir de loléoduc transcaucasien, une rivalité embrouillée, multilatéralement dirigée pour avoir une influence sur le plus important terrain inoccupé après la guerre froide, la région riche en énergie de lAsie centrale et de lAsie du sud-ouest, qui sétend de lArabie jusquà la frontière du Kazakhstan avec la Chine. (26) Comme Brian Beedham, rédacteur de la revue britannique The Economist, la définissait en mai 1998, dans une conférence tenue dans le cadre dun congrès organisé par les Nouvelles Initiatives Atlantiques (27) à Istanbul, ou il sengagea pour une alliance militaire atlantique offensive, a standing alliance. La bataille de loléoduc a commencé. Elle est principalement disputée avec de largent et des pressions politiques, bien quon devra de temps à autre avoir recours à des moyens plus rudes. [...] Ce tiraillement multilatéral pour lAsie centrale sera une affaire complexe, de longue haleine. On doit partir en tout cas du fait que dans lunivers de représentation des oligarchies néo-machiavellistes à lEst et à lOuest il ny a pas de place, ni pour une Europe culturelle et autonome, qui tente de panser les blessures quelle a infligées au monde et à elle-même au siècle dernier, ni pour des Européens qui aspirent à un équilibre entre les grands pôles mondiaux et voient lavenir de la reine virginale moins dans la puissance économico-militaire que beaucoup plus dans le développement des idées et des initiatives, par lesquelles lEurope puise être estimée comme un médiateur spirituel par le reste du monde -- dans la modification dune ancienne phrase de Frantisek Palacky: À la vérité, lunion culturelle européenne nexisterait pas longtemps sans cela, on doit se hâter de la créer dans lintérêt du monde, dans lintérêt de lhumanité. Mais nous les européens, concevrons-nous cette nécessité qui nous est inhérente dans le siècle à venir et la saisirons-nous? Ou bien lEurope disparaîtra-t-elle en tant quentité spirituelle autonome? Cela aura aussi de très lourdes conséquences pour lévolution de la Russie. |
(1) La nascità dellEuropa. Per una storia delle idee fra Italiana e Polonia (La naissance de lEurope. Pour une histoire des idées européennes entre lItalie et la pologne). Éditeur v. Sante Graciotti, Florence 1995, p. 47-51.
(2) Dans une lettre à la tsarine Catherine II, elle-même dorigine prussienne, du 31 décembre 1790. Dieter Groh: Russland im Blick Europas. 300 Jahre historische Perspektiven. (La Russie sous le regard de lEurope. Trois cents ans de perspective historique.) Francfort sur le Main 1988, p.98. (3) The Defense of the Atlantic World (La défense du monde atlantique). The New Republic du 17 février 1917; dans :Walter Lippmann: Early Writings. New York 1970, p. 74 et suiv. (4) Survey Defense; Dans The Economist, 1-7 septembre 1990, p. 10 et suiv. (5) As the issue of the past was between Aglo-Saxon and Latin civilization, so the issues of the future is between Anglo-Saxon and the Slavic Civilization. Cité daprès Bradford Parkins: The Great Rapprochement: England and the United States, 1895-1914. New York 1968, P. 77. (6) The two great opposing forces of the future (...) would be the english speaking peoples and Communism, cité daprès Fraser J. Harbutt: The Iron Curtain. Churchill, America, and the Origins of the Cold War. Oxford 1988, P. 17, 24. (7) Cité daprès Halford J. Mackinder: The Geographical Pivot of History. Geographical Journal 23 (1904). Conf. W. H. Parker: Mackinder. Geography as an Aid to Statescraft. Oxford 1982, P. 156, 436. (8) Cette fable est aussi répandue, malheureusement, parmi tant dAnthroposophes. La réalité spirituelle est beaucoup plus dans le fait que cest dabord le phénomène Hitler qui ouvrit au bolchevisme la porte vers lEurope, tout comme Napoléon qui, par son champ de bataille vers lEst, facilita finalement la route des troupes du tsar vers Paris. (9) John Garry Clifford: President Truman and Peter the Greats Will. Diplomatic History 4 (1980), P. 371-385; Gabrielle Camphausen: Antisowjetische Propaganda im Kriegsjahr 1941. Das Testament des Zaren Peters des Großen. Forschungen zur osteuropaïschen Geschichte 48 (Propagande antisoviétique en lannée de guerre 1941. Le testament de Pierre le Grand. Recherches pour lhistoire de lEst européen) (1993), P. 37-44; Erwin Oberländer: Zur Wirkungsgeschichte historischer Fälschungen: Das Testament Peters des Großen. Jahrbücher für Geschichte Osteuropas 21 (De leffet des falsifications historiques sur lhistoire: Le testament de Pierre le Grand.) (1973), P. 46-60; Simone Blanc: Histoire dune phobie: Le testament de Pierre le Grand. Cahiers du monde russe et soviétique 9 (1968), P. 265-293; Albert Resis: Russophobia and the Testament of Peter the great, 1912-1980. Salvic Review 44 (1985), P. 681-693. (10) Ludwig Polzer-Hoditz: Der Kampf gegen den Geist und das Testament Peter des Großen (Le combat contre lesprit et le testament de Pierre le Grand): Stuttgart 1922, P. 70 et suiv. (Nouvelle édition, Dornach 1989) (11) You cant dam a world current. [...] All that we can do is to try to turn the flood into the best channel. Letters of John Dove. Éditeur R. H. Brand, Londres 1938, P. 102. (12) Cf. XXI vek: Konflikt civilizacii? [Le 21ème sicèle: Conflit des civilisations?]. Moskovskie Novosti [Nouvelles de Moscou], N°10 (6-13 mars 1994), P. 9a. (13) À la fin des années 80, cétait avant tout des choses comme les livres de lethnologue Lev N. Gumiljov, qui rendirent de nouveau populaire leurasisme.: Drevnjaja Rus i velikaja step [La vieille Russie et la grande steppe]. Moscou 1989; Ètnogenez i biosfera Zemli [Ethnogenèse et la biosphère de la terre]. Moscou 1990; Ètnosfera. Istorija ljudej i istorija priroda [Ethnosphère. Histoire de lhomme et histoire de la nature]. Moscou 1993. (14) Den [le Jour], N°15 (1993). Aleksandr G. Dugin: Osnovy geopolitiki Geopoliticeskoje buduscee Rossii [Fondements de la géopolitique. Lavenir géopolitique de la Russie]. Moscou 2/1999. (15) De fait, le partenariat de la Prusse, ou selon le cas de lAllemagne, avec la Russie était tout sauf réconfortant, quand on pense à Frédéric le Grand et Catherine II, Bismarck et Alexandre III, Hitler et Staline, ou bien à lorganisme de premier secours, quon ne peut caractériser que comme pervers, conditionné par Rapallo entre larmée du Reich et lArmée Rouge dans les années 20. À lépoque et entre autres, lindustrielle allemand Hugo Junkers fit construire à Fili près de Moscou une grande usine daviation, ce par quoi la formation dune armée de lair soviétique fut par la suite rendue possible. Et les bons militaires allemands firent fabriquer du gaz toxique et des munitions à la Russie soviétique, tandis que les compatriotes communistes tombaient sous les balles dans les rues de la République de Weimar. (16) Dans ce qui suit on fait bien la différence entre les termes qualificatifs de rossijskij (Russländisch, "de la Fédération de Russie", en français) et russkij (russisch, ou "russe" en français). Russländisch est une dérivation de Rossija (Russie) et englobe les aspect politique et de la citoyenneté de la fédération des nombreux peuples. Officiellement, la Russie sappelle Rossijskaja federacija (Fédération russe), ses habitants sont indépendants de leur origine ethnique "Rossijane", (de la fédération de Russie). Russe, russkij, est dérivé de Rus et se rapporte aujourdhui à la russisation comprise sous les aspects plus restricitifs de la religion, de lorigine ethnique et culturelle et de la langue en tant peuple le plus nombreux au sein de la fédération. Il serait urgent de faire cette distinction dans la langue allemande (et française, N.D.T.), parce quon aboutirait autrement à la confusion et à une représentation parfaitement erronée de lidentification au sein de la dédération de Russie. (17) G. Trofimenkos: The U.S. National Interest and Russia. International Affairs, Moscou 42 (1996), P. 58. Que lon compare à ce sujet le point de vue américain correspondant chez Zbigniew Brzezinski: The Grand Chestboard: American Primacy and its Geostrategic Imperatives, New York 1997, P. 56. (18) John R. Hale: Sixteenth-Century Explanations of War and Violence. Past & Present 51 (1971), P.21. (19) Richard Cohen/ Bosnia Is Lost And So, Probably Is Nato. The Washington Post/International Tribune, 30 novembre 1994. (20) Huntington: "En égard aux forces internes à la société, qui poussent en direction de lhétorigénéité, la diversité, le multiculturalisme comme le partage ethnique et raciste, les USA ont besoin, plus que la plupart des autres pays, dopposer un contrefort (an opposing other), pour maintenir leur unité." Samuel Huntington: The Erosion of American National Interest. Foreign Affairs 76:5 (Sept.-Oct. 1997), P. 32. (21) Cette conjecture semble se confirmer lentement. Conf. Helen Womack: Russian agents "blew up Moscou flats" (Des agents russes "ont fait sauté les immeubles de Moscou"). The Independent, 6 janvier 2000. (22) Interview avec le General Commandant en Chef Leonid Ivaschov. Krasnaja Zvezda [Étoile Rouge], 10 octobre 1999. Nezavisimaja Gazeta [Journal Indépendant], 5 novembre 1999. (23) Son discours dentrée au gouvernement est interessant. Vladimir Putin: Russia at the Turn of Millenium. (24) U.S. Senate, Bolshevik Propaganda, Hearings before a Subcommittee of the Committee on the Judiciary, 65th Congress 1919, P. 679 et suiv. (25) Jacques Sapir: Le krach russe. Paris 1998; Jacques Sapir: Autisme occidental envers la Russie. Le Monde Diplomatique, Dezember 1999, P. 10; Michel Chossudovsky: The Globaliszation of Poverty: Impacts of the IMF and World Bank Reforms. Londres- New York 2/1998, P. 225-242. (26) The New Atlantic Initiative (NAI) est un nouveau lobby dinfluence atlantique qui est né le 12 mai 1996, à Prague. Voir le site web. (27) Brian Beedham: The Atlantic Community in 2012: Three Scenarios. Conférence lors du congrès du NAI à Istanbul, 2 mai 1998.
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